06.Sa prétention que Dieu se déplacerait et qu’Il serait attribué du mouvement et de la descente

Ibn Taymiyya prétend que Dieu se déplacerait et qu’Il serait attribué du mouvement et de la descente (partie 1)

Ibn Taymiyya  prétend que Dieu se déplacerait et qu’Il serait attribué du mouvement et de la descente (partie 1).

Ibn Taymiyya a dit dans son livre « Al-Minhâj » tome 1 page 300 de cette édition:

« En disant Dieu bouge et qu’Il est doté d’attributs qui ont un début (hawâdith), quelle est la preuve que ce que nous disons est faux ? »

Retrouvez le scan cette citation de Ibn Taymiyya sur l’article : Ibnou Taymiyya prétend que Dieu aurait des attributs qui ont un début.

Il a dit aussi dans son livre  » Al-Mouwâfaqatou Sarîhi l-Ma’qoûl li Sahîhi l-Manqoûl  » tome 2 page 26 en rapportant la parole de Ad-Dârimi l’anthropomorphiste et en étant d’accord avec lui:

« Al-Hayyou Al-Qayyoûm, Il bouge si Il le veut, Il s’élève si Il le veut, Il descend si Il veut, Il se lève et Il s’assoit si Il veut car la différence entre celui qui est vivant et celui qui est mort, c’est le mouvement. Tout vivant bouge sans  aucun doute et tout mort ne bouge pas sans aucun doute ».

Scan de la citation de Ibn Taymiyya :

         

La réplique:

Que l’on sache que la négation du mouvement et de l’immobilité au sujet de Allâh est quelque chose sur laquelle ont été unanimes les savants sunnites, qu’ils soient Ach’arites ou Matouridites, ils n’ont pas connu de divergence à ce sujet. C’est au contraire le sens même de la parole de l’Imâm, le Hâfidh du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi dans son traité de Croyance  :

« Quiconque attribue à Allâh un attribut des humains est devenu mécréant. »

N’y a-t-il pas parmi les attributs des humains le mouvement, l’immobilité et la position assise ? Le ta-wîl que l’Imâm Ahmad a fait au sujet de Sa parole ta’âlâ (wa jâ-a rabbouka) [soûratoul-Fajr] par « sont venues des manifestations de Sa toute-puissance », cette interprétation ne comporte-t-elle pas la négation du mouvement et de l’immobilité au sujet de Allâh ainsi que la négation de la localisation sur le Trône ? S’il avait cru à la venue au sens physique, il n’aurait pas fait d’interprétation mais aurait laissé le terme au sens propre conformément à la croyance des anthropomorphistes ; sinon, si le mouvement et l’immobilité ne font pas partie des attributs des créatures, alors que sont donc les attributs des créatures ?

Allâh a fait qu’une partie de l’univers soit immobile comme les sept cieux et le trône, et Il a fait qu’une autre partie soit en mouvement perpétuel comme les étoiles ; et Il a fait qu’une autre partie soit tantôt en mouvement et tantôt immobile, comme les anges, les hommes, les jinn et les bêtes ; comment serait-il donc possible d’attribuer à Allâh l’une de ces choses ? S’Il avait l’un de ces attributs, Il aurait une multitude de semblables, et ceci contredirait Sa parole ta’âlâ : {layça kamithlihi chay} [soûratouch-choûrâ].

Par conséquent, si tu as compris la parole des Salaf au sujets des hadîth des attributs : « Prenez-les tels qu’ils ont été révélés sans en retenir de comment ». Que signifie donc le comment sinon de nier les attributs des créatures au sujet de Allâh, parmi lesquels le mouvement et l’immobilité.

Mais la parole des Salaf (bilâ kayf) ne veut pas dire attribuer à Allâh ta’âlâ le mouvement, l’immobilité ou le déplacement, comme le feraient penser certains textes équivoques parmi les âyah et les hadîth.

Il suffit pour répliquer à cela de citer ce qu’a mentionné le Hâfidh Al-Bayhaqi dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât page 200 de cette édition en rapportant le texte du Hâfidh Aboû Soulaymân Al-Khattâbi :

«L’un des chaykhs des gens du hadîth vers qui on retourne pour sa connaissance du hadîth et des rapporteurs  s’est trompé et a dévié de cette voie quand il a rapporté le hadith de la descente (nouzoûl), en s’empressant de dire : si quelqu’un disait (comment notre Seigneur descend-il jusqu’au ciel ?) et qu’il recevait en réponse : (il descend comme Il le veut), répondant ensuite en disant : (bouge-t-Il lorsqu’Il descend ?) et se voyant répondre (s’Il veut Il bouge et s’il veut Il ne bouge pas), ceci serait une erreur grossière et grave car on n’attribue pas à Allâh ta’âlâ le mouvement. En effet le mouvement et l’immobilité se succèdent en un même lieu et il n’est possible d’attribuer le mouvement qu’à ce à quoi il est possible d’attribuer l’immobilité. Or les deux sont des caractéristiques de ce qui entre en existence, des attributs des créatures. Allâh ta’âlâ est absolument exempt de ces deux choses, rien n’est tel que Lui. »

Scan du livre du Hâfidh Al-Bayhaqi :

   

Fin de la première partie, à suivre… inchâ-a l-Lâh.