02.Sa prétention que le genre du monde est sans début

Ibn Taymiyya prétend que le genre du monde est sans début (partie 1)

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Ibnou Taymiyya prétend que le genre du monde est sans début (partie 1)

Le monde a un début, son genre et les éléments qui le composent aussi. Pourtant certains philosophes ont contredit cette question. Une partie d’entre eux a dit que le monde céleste est sans début par son essence et par ses composants. Parmi ces philosophes, il y a Aristote. Ibnou Sînâ, autrement dit Avicenne, ainsi que Al-Farâbi, ont suivi Aristote dans cette mauvaise croyance. D’autres philosophes encore ont dit que le genre du monde n’aurait pas de début mais que les éléments qui le composent seraient entrés en existence. Il s’agit des philosophes les plus récents. Abou l-‘Abbâs Ahmad Ibnou Taymiyya les a suivis sans pour autant se réclamer d’eux, mais en attribuant faussement et calomnieusement cette mauvaise croyance aux Imams du hadîth !

L’Imâm Badrou d-Dîn Az-Zarkachi a dit dans son livre Tachnîfou l-Maçâmi’ au sujet des deux groupes de philosophes : « Les musulmans les ont déclarés égarés et mécréants ». C’est-à-dire que les philosophes des deux groupes sont mécréants par concordance des avis des savants de l’Islâm.

Scan de la citation de l’Imâm Az-Zarkachi (tome 4 page 70) :

   

Cette mauvaise croyance que le monde n’aurait pas de début par son genre mais qu’il serait entré en existence par ses composants, Ibnou Taymiyya l’a déclarée dans sept de ses livres :

  • dans Minhâjou s-Sounnati n-Nabawiyyah,
  • dans Mouwâfaqatou Sarîhi l-Ma’qoûl li Sahîhi l-Manqoûl,
  • dans Kitâbou Charhi Hadîthi n-Nouzoûl,
  • dans Kitâbou Charhi Hadîthi ‘Imrâni-bni Housayn,
  • dans Kitâbou Naqdi Marâtibi l-ijmâ’,
  • dans Kitâbou l-Fatâwâ,
  • et dans Tafsîrou Soûrati l-A’lâ.

Or prétendre que ce monde n’aurait pas de début revient à nier purement et simplement l’existence de Allâh ! Ces deux croyances comptent parmi les mécréances les plus graves. En effet, prétendre que ce monde est de toute éternité, sans début, revient à nier la création c’est-à-dire le fait de créer toute chose qui est l’attribut de Allâh Lui seul. Mais nier l’existence de Allâh est encore plus grave.

Concernant ce qu’il a dit dans Al-Mouwâfaqatou Sarîhi l-Ma’qoûl li Sahîhi l-Manqoûl

Il s’agit de ce qui suit :

« Quant à la majorité des gens du Hadîth ainsi que ceux qui les ont approuvés, ils n’ont pas considéré que le genre entre en existence mais qu’il est plutôt éternel exempt de début. Et ils font la distinction entre l’entrée en existence du genre et celle de l’un de ses éléments tout comme l’ensemble des rationalistes font la distinction entre l’éternité du genre et l’éternité de l’un de ses éléments. »

Scan de la citation de Ibn Taymiyya (tome 2 page 75) :

      

Nous rappelons simplement que tant que les individus d’un genre n’existent pas, leur genre n’existe pas non plus ; et qu’un genre de choses n’existe qu’à partir du moment où commence à exister un individu de ce genre !

Voilà qui fait partie des singularités de Ibn Taymiyya qui fait ici l’étalage de son manque de réflexion ! Et de sa malhonnêteté. Il s’agit bien de sa parole, disant que le monde serait éternel sans début du point de vue de son genre alors que chaque élément de ce monde entre en existence !

Al-Kawthari a dit dans son commentaire sur As-Sayfou s-Saqîl en réplique à Ibn Zafîl (il s’agit d’Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah):

   

« Comment le genre serait-il éternel sans début alors que ses éléments sont crées ?! Une telle chose ne peut provenir que de quelqu’un qui a un accès de folie ! Aboû Ya’lâ le hanbalite a dit dans son livre Al-Mou’tamad : « Les choses qui entrent en existence (al-hawâdith) ont un début, c’est-à-dire un point de départ à leur existence, contrairement à ce qu’en disent les non-croyants. » Or (Ibnou Taymiyya) fait partie des références de l’auteur (c’est-à-dire de Ibnou l-Qayyim) : par conséquent, ils font partie, lui et son chaykh, des non-croyants selon l’avis même de Aboû Ya’lâ et sont donc tous deux pires que lui (que Aboû Ya’lâ) dans la déviance, nous demandons à Allâh la préservation ».  Fin de citation

Fin de la première partie, à suivre…  (إن شاء الله)

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